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rené guénon - Page 2

  • Le règne de la quantité et les signes des temps...

    Les éditions Gallimard viennent de rééditer, dans une version définitive, Le règne de la quantité et le signe des temps, le célèbre essai de René Guénon. Principal représentant de la pensée traditionnelle au XXe siècle, René Guénon est l'auteur, notamment, de La crise du monde moderne et de Autorité spirituelle et pouvoir temporel.

     

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    " À la fin de l'hiver 1944, au milieu des ruines de la guerre, Jean Paulhan qui avait été le principal artisan de l'entrée de René Guénon chez Gallimard reçut le manuscrit du Règne de la quantité et les signes des temps ; il le trouva «splendide». Le diagnostic sévère porté par l'auteur sur les sociétés occidentales, dès 1927 dans La crise du monde moderne, était confirmé ; il voulait revenir depuis longtemps sur le sujet mais l'histoire l'avait devancé : «... les événements n'ont confirmé que trop complètement, et surtout trop rapidement, toutes les vues que nous exposions alors sur ce sujet, bien que nous l'ayons d'ailleurs traité en dehors de toute préoccupation d'"actualité" immédiate...», écrit-il dans l'avant-propos. Les malheurs des temps étaient le fruit des déviations intellectuelles et spirituelles qui avaient touché l'ensemble des modes de vie et de pensée des Occidentaux au fil des siècles depuis la fin du Moyen Âge. Il en dresse un inventaire rigoureux mesurant à leur aune les illusions génératrices des «fissures de la Grande Muraille» censée protéger l'Occident : elles annonçaient son écroulement. Mais le regard froid porté par Guénon sur un monde en perdition éclaire en même temps le chemin d'un retour à l'ordre véritable des choses ; il nous a fait don, au soir de sa vie, d'un maître livre, riche d'une approche doctrinale très solidement argumentée, sur laquelle ce temps qui conspire plus que jamais à notre perte n'a pas de prise."

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  • Heidegger et les antinazis de papier...

     Vous pouvez découvrir ci-dessous un point de vue de Robert Redeker, cueilli sur le site de Valeurs actuelles et consacré à Heidegger. Professeur de philosophie et essayiste, Robert Redeker a récemment publié Le soldat impossible (Pierre-Guillaume de Roux, 2014).

     

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    Heidegger et les antinazis de papier

    À nouveau l’affaire Heidegger occupe les gazettes ! Cette histoire, répétée tous les dix ans, du nazisme de Heidegger — dont témoigne le livre de Peter Trawny, Heidegger et l’Antisémitisme (Seuil) est un marronnier destiné à amuser ceux qui ne s’intéressent pas à Heidegger, qui ne le lisent ni ne le travaillent, ni ne travaillent avec lui. On ne voit pas quel est son intérêt, à part céder à la mode grotesque mais payante de l’antifascisme policier. Une fois que l’on a dit que l’homme Heidegger était nazi, on n’a rien dit du tout ! Ce n’est pas l’homme Heidegger dans son entier qui était nazi, encore moins le philosophe Heidegger, mais le particulier Martin Heidegger, à certains moments de son existence. Heidegger n’était pas “un” nazi, il était par moments nazi. L’article un est ici d’une importance capitale.

    Quant à l’oeuvre philosophique de Heidegger, elle est simplement la plus géniale du XXe siècle, et de loin. Elle est par endroits, elle aussi, “dangereuse”. L’antiheideggérianisme de trop nombreux journalistes et de quelques philosophes en mal de succès est un antinazisme facile, un antinazisme de papier, qui, certes, pour les meilleurs, s’appuie sur une lecture du maître de Messkirch, sans s’accompagner néanmoins d’une méditation de cette pensée.

    Le présupposé des commissaires du peuple ne laisse pas d’être inquiétant : les lecteurs de Heidegger sont des nazis en puissance, autrement dit ce sont des demeurés capables de se laisser contaminer ! Les chiens de garde chassant en meute Heidegger militent avec le même présupposé méprisant quand il s’agit de Céline, de Schmitt, de Jünger et d’Evola. (Carl Schmitt et Julius Evola, voire René Guénon et Ezra Pound sont des auteurs qui demandent de grands efforts à l’intelligence : le présupposé des policiers de la pensée tombe dès lors à côté de la plaque.)

    Les vrais lecteurs de Heidegger savent que cette propagande facile s’attaque à un monstre qu’elle fabrique elle-même, « le sozi de Heidegger », selon la fine invention lexicale de Michel Deguy. Cette notion de “sozi”, amalgame sémantique de “sosie” et de “nazi”, est heuristique, conservant une valeur descriptive s’étendant bien au-delà du mauvais procès intenté au philosophe allemand. Elle est un analyseur de la reductio ad hitlerum appliquée aux auteurs que l’on veut frapper d’expulsion du champ de la pensée. Leo Strauss a pointé les dangers pour la vérité de la reductio ad hitlerum : « Nous devrons éviter l’erreur, si souvent commise ces dernières années, de substituer à la réduction ad absurdum la réduction ad hitlerum. Que Hitler ait partagé une opinion ne suffit pas à la réfuter. »

    Une question s’impose : et si le prétendu nazisme de Heidegger fonctionnait un peu comme l’éloge de Manu, de la société de caste, de la chevalerie germanique, chez Nietzsche, c’est-à-dire comme une machinerie “inactuelle” destinée à exhiber autant qu’abattre “l’actuel”, le dernier homme, l’homme planétaire-démocratique ? Peut-être est-ce une stratégie philosophique de ce type-là qui se joue dans le prétendu nazisme de Heidegger ? Dans ce cas, ce qui paraît inacceptable chez Heidegger aux lecteurs superficiels, aux commissaires politiques de la vertu et au gros animal (l’opinion publique) acquiert le même statut philosophique que ce qui paraît inacceptable chez Nietzsche. Nos antinazis de papier — épurateurs de culture qui se comportent, en voulant exclure les ouvrages de Heidegger des programmes du baccalauréat et de l’agrégation, comme les destructeurs des bouddhas de Bâmyân — s’en rendront- ils compte ?

    Robert Redeker (Valeurs actuelles, 12 novembre 2014)

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  • L'Europe des pèlerinages...

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    Le numéro de juillet-août 2013 de la revue Le spectacle du monde est en kiosque.

    Le dossier est consacré à l'Europe des pèlerinage. On pourra y lire, notamment, des articles de Philippe Conrad ("Une tradition universelle immémoriale " ), de Mathilde Tingaud ( "Procession sacrées des Hellènes" ), de François-Laurent Balssa ("Les grandes heures de Saint-Jacques-de-Compostelle"), d'Olivier Maulin ("Le pèlerin médiéval" ; "Saint-Jacques, le renouveau" ), de Gabriel Rivière (Compostelle, les routes du roman), d'Yves-Marie Bercé ("Le rayonnement de la Madone de Lorette") ou de Yves de Treseguidy ("Le Tro Breiz, périple sacré des Bretons") ainsi qu'un entretien avec Jean-Christophe Rufin ("Le chemin est une alchimie du temps sur l'âme").

    Hors dossier, on pourra aussi lire des articles de Michel Mourlet ("Le Nôtre, jardinier suprême"), de Jean-François Gautier ("Wagner-Verdi. Les deux géants de l'opéra romantique"), d' Alain de Benoist ("Wagner et la France. Passions partagées"), de François Bousquet ("Cendrars. La légende est immortelle"), de Philippe Barthelet ("René Guénon. L'unité de l'esprit"), de François-Laurent Balssa ("Jacques Perret, flibustier du roi") ou de Henri Soldani ("Max Ernst, peintre des illusions"). Et on retrouvera aussi  les chroniques de Patrice de Plunkett ("Le monde est dans la rue") et d'Eric Zemmour ("Par chasseurs interposés").

     

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  • Une politique de l'esprit ?...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux viennent de publier René Guénon - Une politique de l'esprit, un essai de David Bisson. Docteur en science politique et historien des idées, David Bisson s'attache à travers ce livre à mettre en lumière l'influence de l'anti-modernisme guénonien du début du vingtième siècle jusqu'à aujourd'hui.

     

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    " Né à Blois en 1886 et enterré au Caire sous le nom d’Abd el-Wâhed Yahiâ en 1951, René Guénon est l’homme par qui le scandale arrive. Il dénonce la décadence de l’Occident moderne, fruit d’une lente dégénération  de son héritage métaphysique originel et se tourne, au grand dam des catholiques, vers l’Orient devenu refuge ultime de la « Tradition », ce pôle transcendant qui engloberait toutes les savoirs de transmission spirituelle : doctrines gnostiques, islam soufi, chemin taoïste, hindouisme, etc. Seul un processus de connaissance graduée - qui dépasse largement l’exercice seul d’un rite religieux – va permettre à l’individu de retrouver la pleine conscience de son être. C’est la voie ésotérique par essence, qui va susciter jusque dans les années 80 la multiplication de plusieurs « chapelles » initiatiques se réclamant de Guénon, notamment les groupes soufis dirigés par Schuon (Lausanne, Bâle et Amiens),  Vâlsan (Paris), Maridort (Turin) ou Pallavicini (Milan). Chose frappante, un lien inextricable s’est peu à peu tissé entre cette perspective ésotérique et l’horizon politique comme l’incarne par exemple la « spiritualité héroïque » de Julius Evola dans l’Italie des années 30 mais aussi les résonances guénoniennes qu’on découvre dans l’engagement politique de Simone Weil ou de Carl Schmitt. Parallèlement à l’activité des revues guénoniennes (Etudes traditionnelles), les apports de Mircea Eliade, d’Henry Corbin, de Raymond Abellio ou d’Henry de Montaigu achèvent de perpétuer le rayonnement guénonien si controversé soit-il. "

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  • Santé : l'état d'urgence !...

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    Le numéro d'octobre 2011 de la revue Le spectacle du monde est en kiosque. 

    Le dossier est consacré à la crise du système de santé. On pourra y lire , notamment, des articles de Gérard Bardy ("Un chef-d'oeuvre en péril"), de Pierre-Yves Poindron ("Les largesses de l'AME") ou de Damien Régis ("La fin du médecin de famille", "Le sacerdoce du médecin de campagne" et "La grande déprime des infirmières").

    Hors dossier, on pourra aussi lire un entretien avec Jean-Claude Michéa, un article d' Arnaud Guyot-Jeannin consacré à René Guénon et une critique du dernier livre de Sylvain Tesson par Bertrand de Saint-Vincent. Et on retrouvera aussi  les chroniques de Patrice de Plunkett et d'Eric Zemmour ("Le revers du pouvoir").

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